Productions personnelles
07 janv. 2016Une fleur pour la Saint Valentin (ma responsable pédagogique)
Vous verrez, je monte vous voir dés que possible,
En prétextant un motif futile et fuyant,
Retenu de monter toutes ces marches, ayant
Bien conscience de mon message, qui est risible.
Et je retiens mon souffle, sifflotant l'air de rien.
Kalanchoe ou pivoines, et pour la rose j'opte,
Elégante, et elle dit de vous le plus grand bien.
Pour un ballet
Gestes dorés sublimés par les projecteurs.
Ils sont donc douze et mus par un doux mécanisme,
Fondent le rideau en mer, la scène en un isthme,
Couvrent la scène, sont autres, sans pourtant être acteurs.
Etre perdu, un dédale à la place du coeur,
J’étais jeune homme, atteint d’un très léger autisme
Qui au beau réagit par un profond mutisme:
Je vais changer, pour le pire j’en ai bien peur.
Laissant dormir les muses, de peur de déranger
Leur sommeil, je me plonge dans mon labyrinthe ,
Traverse l’atlantique, émet une sourde plainte:
J’eus beau chercher le beau, je ne pus le toucher.
Dans mon esprit, je reste seul, seul et debout,
Contemplant, et j’avais peur de devenir fou.
Tonatiuh
Londres fleuve
Ton sourire et ton visage, doucement sont dissimulés
Derrière le rideau sublime d’une pluie fine et saturée
Un couplet de hip-hop suspend tes lèvres à mes yeux
Ton regard au dehors et Camden brille de mille feux
Parmi le ciel les astres s’illuminent
Pour former une procession faite de lumières et d’ombres
La city penche son colosse de verre
Son reflet dans la Tamise se décalque sur la tour
De Londres
Entre deux rues aux mille senteurs du monde
Se cache sous une crypte un temple protestant
La sacristine replace les rangées pour qu’elles soient
Symétriques et inclinées en direction du prélat
Ses yeux gris sont doux mais lentement impassibles
Se reflètent en eux une vie solitaire et paisible
Assis sur les bancs de chêne, laqués, démodés
Nos corps sont spirituels et épongent la fatigue
De miles parcourues, de pas qui s’évanouissent
Dans le vent fort et glacé qui souffle sur les ponts
De Londres
Nous rentrerons ce soir par Porto Bello
Pour panser nos ventres et boire à la santé des rois
Puis au petit matin nous partirons, prendrons le train
Vers l’est depuis Liverpool Street pour ne jamais revenir
A Londres
Timothée Duperray
Exercice montage, Fail
A quatre mains pour trente-trois cartes
Sur une table de jardin,
Ces dames s'adonnent à un jeu tarte
Toutes imbibées d'un mauvais vin
A quatre mains dans le jardin
Sous un azur incandescent
Pas un client, pas un voisin
Et l'ennui qui va grandissant
La table les quatre fers en l'air
Deux femmes saoules en maillot d'bain
Sur le chemin de la rivière
Les cartes ont noyé le vin
***
Cascade de jambes et de rires
L'eau qui les prend et se retire
***
Sous-bois
Bouche à bouche terre à terre
Etre durne, dunes de pierre
Production personnelle : Temporalité (Amélie Cunha)
S'exclamer
Rien ne se perd, rien ne s'oublie, rien ne s'endort
Encore
Passer son temps la main tendue, ventre noué.
S'emporter une fois de plus,
Contre ses souvenirs qui tapent fort
Contre la paroi fine de son cerveau
Contre cette volonté qui fait défaut
Reprendre le dessus,
Rien n'existe pour faire du mal,
Tout autour de toi, tout est normal
Tu n'as pas de raison d'être aussi pâle
Flouer,
Et mettre un terme à cette histoire
Pour t'en tirer, que veux tu croire?
Rien ne se perd, rien ne s'oublie, rien ne s'endort
Encore
*
Sort
Sortir
Sortir là
Sortir là où
Sortir là où on
Sortir là où on vous
Sortir là où on
Sortir là où
Sortir là
Sortir
Sort
*
Un souffle, une respiration,
Un sentiment profond
Triste confusion.
Un arrêt sur image,
Une ville qui s'éteint, un mirage
Et tes yeux qui me dévisagent.
Un autre instant, un autre lieu
Un autre jour plus glorieux,
Souvenir heureux.
Un suspens, un sourire,
Quelque chose que j'aurais à dire
Soupir.
*
Connecté
Abusé, abusivement
Relayé, sous pression
Envahi, stressé
Dépassé.
Connecté
Sans jamais décrocher
Sans jamais s'évader
S'empêtrer
S'enfoncer
Embourbé.
Connecté
Toujours
Encore
A chaque minute.
Et ne plus voir le temps
Le perdre
Se Perdre
S'effondrer.
*
Court. Courir. Courageux. Couramment. Course. Courant. Coulé.
Jour et nuit. Petit à petit. Et un de plus, et un de moins. Avancer puis reculer. Plus rien.
J'ai. J'ai le je. Moi. Et tout le reste dans tout ça ? Qui parle, qui m'entend? Qui comprendra, qui m'attend?
Errance.
Vaincre le silence.
Poser une pierre, s'accrocher à l'édifice.
S'emporter et tout recommencer.
*
J'oserai, pour la première fois,
Parler de toi, des boîtes blanches que tu caches,
Des dragées avalées sans que personne ne le sache,
Des ordonnances avec lesquelles tu te débats.
J'oserai, pour la première fois.
*
Bataille, bassesse, bousillé
*
François
Une prière que j’adresse à tout autre qu’un roi
n’est d’un cri, d’une lumière dans un berceau d’effroi
Et de n’y voir clair que perdu dans la brise
un sanglot, douloureux, que peu à peu j’intériorise
Il n’est rien que tu ne puisse faire
Nager dans le ciel comme t’envoyer en l’air
et t’abandonner à toutes ces chimères
qui te détruisent pour te plaire
Elle pleure et ses larmes te brulent
Elle se perd dans ses rêves comme une somnambule
Elle est là, elle meurt de vivre
Elle boit cette eau qui te rend ivre
*
Son d’un violon au corps tranchant
comme une allumette qui en craquant
s’arque, se voute ou s’arque-boute
pour une flamme remplie de doute
Rose de velour noir
qui s’ouvre tard le soir
Mais dans le noir ou la souillure
les lys ont l’odeur de l’horreur
et dans la foire et sans soudures
les plaies ouvertes sur le coeur
bruit d’une crise à venir
la brise grise en souvenir
et rêve d’une réalité
où on pourrait tout pardonner.
*